La blessure je m'en passerais bien, il faut être patient. Et puis il y a l'abandon et son lot de frustrations, il faut digérer. Moi qui m'étais ré-inscrit à cette belle course pour le plaisir d'être dans le Pilat et pour la bonne ambiance que j'avais connue l'année dernière, mais surtout, pour la nouvelle portion du parcours qui passait par le Saut du Gier. Malheureusement je n'ai pas pu y passer, c'est décevant. La frustration je l'ai surtout ressentie en début d'après midi, dimanche, quand j'assistais à l'arrivée des coureurs, avec leurs trais tirés et leur fatigue bien visible. Moi qui avais les jambes toutes fraîches, avec l'impression de n'avoir rien foutu de la journée, j'aurais aimé être à leur place, à ce moment où les heures d'efforts et peut-être de souffrance viennent alimenter la grande joie du finisher. Bravo à eux.
Trêve de tergiversations, ce n'est quand même pas si grave. Et si je vous racontais plutôt comment ça s'est passé.
Mon Pilatrail des Trois Dents - 15,1 km - 1151 mD+
Les Photos - Le film
Je retrouve Kévin mon covoitureur du jour, à Lyon à 6h15 pour arriver pile à 7h00 à Véranne. La routine classique est en marche : retrait des dossards, échauffement, petit café, mise en place au départ, compte à rebours...
Départ devant la jolie église de Véranne |
On arrive très vite sur la Croix de Trève et son replat légèrement descendant qui permet de se dégourdir les jambes un bref instant, puis ça remonte dans la forêt. Malgré les fortes pluies récentes, il y a très peu de boue et la température est assez basse pour la saison, tout pour rendre les conditions agréables. D'autant qu'à l'approche du Dentillon, la vue se dégage sur la vallée du Rhône.
La vallée du Rhône |
La vallée du Rhône vue du Pic du Midi |
Les Trois Dents vues du Pic du Midi |
Mais au lieu de tourner à droite comme l'an dernier, on met le cap sur l'Oeillon, tout droit. Encore un joli passage rocheux à escalader, puis une relance dans les genets, de plus en plus clairsemés au fur et à mesure qu'on prend de l'altitude. Avec l'altitude on trouve aussi le brouillard. A peine le col de l'Oeillon franchi, nous entrons dans les nuages pour déguster la cerise sur le gâteau de cette grande ascension : le chirat du Crêt de l'Oeillon !
A quelques mètres du sommet de l'Oeillon (regardez bien, on voit la croix !) |
Me rendant vite compte que je ne peux plus courir (grosse douleur au flanc droit à la moindre secousse) je fais demi-tour pour retrouver les bénévoles croisés un kilomètre plus haut. Je suis alors rejoint par un traileur qui remonte lui aussi le chemin. Il n'est pas inscrit sur la course, il fait juste l'assistance pour une amie. On discute en marchant doucement et il décide gentiment de veiller sur moi. Après avoir croisé les derniers coureurs et les serre-files, on retrouve les bénévoles en question. Je leur rends mon dossard et ils nous conseillent de retourner au ravito de l'Oeillon. On y va donc doucement, moi avec mes bâtons en guise d'appuis, et en évitant tous les faux mouvements qui me font tout de suite mal.
Au parking de l'Oeillon tout a déjà été remballé. Plus personne. Mon accompagnateur, vraiment aimable, me propose alors de me descendre en voiture (qui est garée là) au ravito du Gratteau qui est juste en-dessous. On y est en deux minutes et nous prenons congé. Merci à lui.
Je m'approche des tables du ravito du Gratteau alors que deux avions de chasse font leur apparition : les deux co-leaders de la course ! Impressionnants, ils on fait un sacré trou sur le troisième que je ne verrai même pas, puisqu'un bénévole m'indique qui va descendre à Véranne dans cinq minutes et que je peux venir avec lui. Mais finalement j'ai une meilleure offre, de la part d'un mec sympa, armé d'un bel appareil photo qui descend à Véranne dans l'instant.
Pain de glace sur la crête |
Et voilà comment je suis rentré à Véranne, pour passer à l'infirmerie, puis assister à l'arrivée des coureurs (et kikoureurs) pendant deux bonnes heures avant que Kévin ne finisse sa belle course avec un grand sourire. Il a bien mérité sa grosse ration de paella !
Sacré déception, en effet, qui transparaît bien dans ton récit.
RépondreSupprimerNe le prend pas trop durement, ça fait parti du jeux et tu le reverra ton pilat ! C'est par contre la loose pour ta crête illiaque et j'espère que tout ça va se résorber très vite. Je veux te voir sur la coursette moinshard !
Tu as passé des examens ?
Soigne toi bien !
Tkt ça se digère, mais c'est vrai que j'étais bien déçu.
SupprimerJe sens que ça guéri, tout doucement, ça va encore prendre un peu de temps. D'ici début juillet ça devrait aller (pour la MH60 hein, pas la Moinshard ;-) ), au pire ça ne changera pas grand chose, je pense que je ne vais faire que marcher sur cette course ;-).
A part l'examen fait par le médecin de la course je n'ai pas consulté, mais je pense que je vais y aller la semaine prochaine, au cas où.
A+ !
Ah oui j'ai confondu le nom moinshard avec la distance 60. Aller on peut l’appeler la demiemolle, pour rire
SupprimerVoila y a de ça, c'est pour les demi-gaulois :))
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